1964
A l’instar de l’année précédente, les Spectres continuent de répéter afin d’améliorer leur musique. Nuits après nuits, ils jouent et jouent encore ce qui amène Francis et Alan à abandonner peu à peu l’école. John, quant à lui, possède divers petits boulots d’électricien permettant au groupe de survivre. Puis, dans un élan d’opportunisme, les quatre jeunes gens décident d’ajouter des vocaux à leur formation instrumentale. Leur répertoire est alors essentiellement composé de vieux standards de rock’n’roll.
Hormis ces répétitions, le groupe commence à donner quelques concerts essentiellement dans des bases militaires ou des clubs pour travailleurs.
C’est au cours de cette année 1964 que les Spectres font la connaissance de Pat Barlow, un plombier, qui semble avoir des contacts avec le monde musical. Croyant en les possibilités de ces jeunes musiciens et désirant en faire un groupe réputé en Angleterre,C’est en effet l’explosion du british-blues. Flairant donc le bon coup, Barlow leur propose de devenir leur producteur.Passant de la clé de douze au stylo,il leur arrange malgré tout pas mal de concerts et c’est entassé dans la camionnette de glaces de la famille Rossi, que le jeune groupe écume toute la banlieue sud de Londres, attendant un contrat qui ne saurait tarder. Mais pour le moment, ils doivent se contenter d’animer des mariages ou des fêtes de fin d’année. Néanmoins, on les voit faire la première partie des Hollies au Orpington Civil Hall, tandis que leur plombier-producteur leur trouve une résidence au Café des Artistes à Brompton Road à Londres.
Rick Parfitt, lui, quitte définitivement l’école où il déteste aller. " Mes professeurs savaient que c’était inutile de me conseiller autrement. Je jouais de la guitare, c’est vraiment ce que je voulais faire ". Au mois d’Août, alors qu’il se produit au camp de vacances, " le Sunshine Holliday ", il rencontre les sœurs Harisson et fonde avec elles, le groupe appelé " The Highlights ".Il se fera même un temps appeler Rick Harrison.
Le travail de Barlow commence à payer. En effet, les concerts trouvés par le producteur permettent peu à peu aux Spectres de gagner un peu plus d’argent aussitôt réinvesti dans du matériel. Il ne leur reste en moyenne qu’une livre chacun après avoir joué toute la nuit . A la fin de 1964, le groupe possède deux amplis Vox AC 30, trois microphones, une guitare semi-acoustique, une basse Burns, un orgue Vox continental et une batterie Stratford.