Le décès de Rick Parfitt fait les gros titres de la presse anglaise. Les fans du monde entier sont sous le choc, orphelins de celui qui était, à leur yeux, le meilleur guitariste rythmique au monde. Status Quo ne sera plus tout à fait Status Quo.Est-ce cet événement tragique qui fait que deux exemplaires des singles jamais sortis que sont ‘Technicolor dreams’ et ‘Fakin the blues’ atteignent respectivement sur e-bay les sommes de 906 et 2510 euros !
Les funérailles de Parfitt ont lieu, le 19 janvier, au Crématorium de Woking, sa ville natale, en présence de ses trois épouses, des membres du groupe, de Matthew Lettley, de John Coghlan et autres proches. Pendant ce temps, la presse à scandale britannique, peu respectueuse du défunt et d’une éventuelle période de deuil délivre des articles assassins sur la vie du guitariste, ‘The Mirror’ et ‘The Sun’ s’en donnent à coeur joie. Sa dernière femme, Lindsay évoque les derniers jours de Rick, dans le Sun, du 29 janvier : ‘Une semaine avant sa mort, Rick s’est blessé à l’épaule ; Ayant abusé du vin, de tranquillisants et autres somnifères, il est tombé du lit. Quelques jours plus tard, je l’ai découvert, alité, avec une forte fièvre. Je compris, alors, qu’il avait une infection et qu’une bactérie se propageait dans son corps. C’était atroce pour moi de le voir dans cet état. Les médecins m’ont demandé d’aller dans son ordinateur afin de récupérer un rapport qu’ils lui avaient envoyé. C’est alors que j’ai trouvé des mails intimes de Patty, confirmant qu’ils étaient redevenus très proches’. La bataille successorale est, même évoquée, à travers cette presse.
Le 31 janvier, c’est John Schroeder qui tire sa révérence. Le premier producteur de Status Quo, même s’il ne parviendra jamais à faire percer son groupe, aura tenu un rôle non négligeable dans la carrière et la popularité de la formation londonienne. De 1966 à 1971, il n’aura jamais cessé de se battre contre l’avis de sa maison de disques pour essayer d’imposer la musique des cinq jeunes en quête de succès.
Pendant ce temps, Francis Rossi aide ses deux fils, Patrick et Kieran, à la promotion de leur ‘new coffee shop’. ‘Je me régale de voir que mes deux fils ont uni leur force pour cette nouvelle aventure. Mon histoire familiale est très liée à l’industrie alimentaire, en particulier à l’industrie des glaces. C’est dans le sang des Rossi’ déclare alors le rocker.
Le 1er mars, dans le cadre du ‘Last night of the Electrics’ qui va de prolongations en prolongations’, trois dates australiennes et une néo-zélandaise sont annoncées. ‘Lorsque nous avons appris que nous avions l’opportunité de revenir ici, je n’ai pas hésité une seconde’ affirme Francis à la radio australienne.
L’aventure scénique de 2017 commence, le 18 avril, à Tallinn, en Finlande. Huit dates sont distillées en Scandinavie avant que la formation ne se produise, le 2 mai à la salle Pleyel de Paris. Inutile de parler de la set-list. Elle est inamovible. Ce sont les premiers concerts depuis le décès de Rick Parfitt. Certes, le groupe a joué sans lui, l’année précédente mais chacun pensait à son éventuel retour. Maintenant, c’est définitivement terminé. Rick ne reviendra jamais. Et il manque tellement ! Lors du premier concert, chacun s’attend à un mot de Francis envers son ancien co-leader. Rien, pas un mot ! Les dates scandinaves sont copieusement fréquentées, les deux dates danoises étant même sold-out. Il n’en sera pas de même à Paris pour la dernière représentation de cette mini-tournée. Vingt-cinq jours de repos (le prochain concert étant prévu, le 27 mai, à Surrey pour le compte du ‘BMW PGA Championship’) permettent à John Edwards de tourner dans le cadre du ‘Rhino’s revenge tour 2017’ avec notamment Russell Gilbrook, batteur de Uriah Heep. Cette tournée du 12 au 26 mai comprend six dates en Angleterre, Allemagne et Pays-Bas.
Le 14 juillet voit la sortie du DVD ‘The last night of the electrics’ tiré du concert à l’O2 Aréna de Londres du 11 décembre dernier. ‘Cette réalisation a capturé Quo dans une forme incroyable,lors d’un concert qui restera longtemps dans ma mémoire. C’était un moment difficile mais nous savions ce que nous avions à faire. Ce n’était pas comme d’habitude, ce ne pouvait pas l’être mais l’énergie de la musique, du groupe et de la foule était palpable’ souligne Rossi.