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 1964 remasterisé

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Eric

Eric


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MessageSujet: 1964 remasterisé   1964 remasterisé Icon_minitimeVen 21 Oct - 20:20

A l’instar de l’année précédente, les Spectres continuent de répéter afin d’améliorer leur musique. ‘Nous rentrions chez nous vers quatre heures du matin, après les répétitions. Puis, nous devions nous lever vers 7 heures 30 pour aller à l’école. Nous oublions très souvent nos leçons au profit des répétitions. Il n’était pas rare de nous retrouver endormis avec nos livres sous notre tête.’ avoue Jaworski. Nuits après nuits, ils jouent et jouent encore ce qui amène Francis et Alan à abandonner peu à peu l’école. Mais, dès que les parents ont connaissance de cet état de fait, guitare et basse sont en passe d’être confisquées et les deux jeunes promettent alors de se montrer plus assidus. Mais, dans leur vocabulaire, ‘assidu’ veut simplement dire ‘présent’ et non ‘studieux’, les relevés trimestriels témoignant du peu d’attachement des garçons à leur éducation. ‘Mes parents pensaient que j’étais stupide de vouloir faire carrière dans la musique et quelquefois, je le croyais également car il ne semblait pas y avoir la place pour un autre groupe. La vérité est que je ne faisais absolument pas attention à ce que mes parents pensaient mais je dois dire, qu‘à aucun moment, ils ne m‘ont découragé. Mon père m’a même aidé à acheter une guitare et ma mère m’a toujours encouragé à faire de la musique dès que j’ai commencé à marcher’ souligne Rossi. Alan Lancaster est celui qui arrive le mieux à concilier école et musique. Le naturel perfectionniste ne veut pas passer pour un cancre aux yeux de tous ! John, quant à lui, possède divers petits boulots d’électricien ou d’homme à tout faire dans le secteur du bâtiment, permettant au groupe de survivre. Son emploi le plus assidu, il le trouve dans un magasin de fabrique de fenêtres où il a l’habitude de tapoter avec ses doigts en rythme provoquant souvent la colère de son patron qui ne voit pas en lui un batteur né. ‘Nous répétions ou jouions jusque tard dans la nuit. Quelques heures plus tard, je prenais le bus pour aller au travail. J’étais vraiment mort de fatigue.’ Souligne t-il. Il lui arrive même de rater le bus à ce brave John et se voit ainsi confronté à la colère de son patron qui menace de le virer à la prochaine incartade. Malgré d’indéniables progrès, leur jeu musical n’est guère brillant mais, dans un élan d’opportunisme, les quatre jeunes gens décident d’ajouter véritablement des vocaux à leur formation instrumentale. La mode des morceaux purement instrumentaux semble être passée et il ne faut plus chercher dans cette direction pour avoir un quelconque succès et les jeunes Spectres en sont pleinement conscients. C’est Francis Rossi qui assure pleinement cette tâche, maintenant après que Lancaster s’y soit quelque peu essayé, sans succès. Leur répertoire est alors essentiellement composé de vieux standards de rock’n’roll mais avec dorénavant des vocaux plus réguliers, le groupe enrichit encore cette liste de titres de Beatles ou de Searchers. Le titre ‘House of the rising sun’ intègre également le recueil, comblant de joie Jaworski, l’orgue y étant très présent.
Le 28 mars, la station de radio pirate, Caroline, qui émet depuis un ferry ancré, dans les eaux internationales, à 5 kilomètres d’Essex, au sud-est de l’Angleterre, diffuse ses premiers programmes. Dorénavant, ses émissions vont rythmer la vie des quatre musiciens sans qu’ils sachent, pour l’instant, que cette radio jouera un rôle prépondérant pour ne pas dire essentiel dans leur succès, quatre ans plus tard. Hormis les répétitions, le groupe continue de donner quelques concerts essentiellement dans des bases militaires ou des clubs pour travailleurs, lieu dans lequel, de par leurs origines, les quatre jeunes gens se sentent vraiment à l’aise. La petite réputation que le groupe a commencé à se forger, l’année précédente, s’accentue et une affluence de plus en plus nombreuse vient assister aux représentations. Le musicien qui s’attire le plus de reconnaissance est, sans aucun doute, Jess Jaworski, dont les claviers dominent d’un bout à l’autre, les concerts. John Coghlan, de son côté, fait inscrire le nom ‘The Spectres’ sur la grosse caisse de sa batterie. On peut y voir également les prénoms Mike, Alan, Jess et John entourant le nom du groupe. A défaut d’être original, ça fait plus professionnel et tout ce qui peut donner une certaine consistance est fortement étudié par les quatre adolescents.
C’est au cours de cette année 1964, alors qu’ils se produisent au Samuel Jones Sports Club, que les Spectres font la connaissance de Pat Barlow, un plombier, qui semble avoir des contacts avec le monde musical. Après une représentation, ce gars un peu cradingue s’avance vers eux. Les garçons, méfiants au départ s’aperçoivent que l’homme semble animé de bonnes intentions. Croyant en les possibilités de ces jeunes musiciens et désirant en faire un groupe réputé en Angleterre, Barlow propose de devenir leur manager. Les jeunes musiciens n’y avaient pas encore pensé, concentrés qu’ils étaient à améliorer leurs prestations musicales. Mais l’offre de cet inconnu mérite qu’on s’y attarde. Et puis, chaque groupe qui se respecte se doit de posséder son propre manager, les Beatles ayant percé grâce aussi à Brian Epstein, non ? De plus, le père d’Alan, qui exécutait tant bien que mal, cette tâche, est, depuis quelques mois, moins concerné par l’avenir du groupe de son fils. Barlow leur semble donc l’homme providentiel. Et puis, encore, auprès des filles, c’est très valorisant d’avoir son propre manager. ‘Vous êtes réellement bons’ leur affirme t-il ‘et on peut devenir grands ensemble’. Ces paroles sont claquantes, résonnantes dans le cerveau des adolescents ! ‘Grands !’, bien évidemment qu’ils veulent le devenir, c’est même une véritable obsession pour eux seulement ils ne savent pas trop comment y arriver, quels sont les chemins à emprunter ! Certes, leurs parents les aident du mieux qu’ils peuvent mais sans professionnalisme et réelle connaissance. Et là, voici qu’un homme motivé vient leur proposer son aide, ce n’était encore jamais arrivé dans leur jeune carrière. C’est le tournant, le virage et ils le savent ! Après avoir consulté leurs parents, les quatre jeunes gens finissent par accepter. Pat Barlow est homme à susciter la confiance. C’est un ouvrier de la même classe sociale que les familles Lancaster, Rossi, Jaworski et Coghlan chez lesquels, il inspire toute fiabilité. ‘Dès qu’il est devenu notre manager, il nous a trouvé des concerts, c’était un véritable petit homme d’affaire et un homme extraordinaire, un véritable père pour chacun d’entre nous’ affirme Rossi. Barlow leur trouve plus de concerts et encore des concerts et c’est entassé dans la camionnette de glaces de la famille Rossi, que le jeune groupe écume toute la banlieue sud de Londres. La police locale est souvent surprise de voir ces jeunes musiciens et le matériel empilés dans ce véhicule et les arrestations et contrôles sont fréquents. ‘Nous avions pris l’habitude d’être arrêtés par la police. De jeunes gens entassés à l’arrière d’une camionnette de livraison de glaces avec des amplis et des instruments de musique. Ils ne croyaient jamais ce que nous leur disions’ affirme Jaworski. Mais messieurs Rossi et Lancaster pères ainsi que les jeunes amis sont heureux attendant un contrat qui ne saurait tarder. Mais pour le moment, ils doivent se contenter d’animer des mariages ou des fêtes de fin d’année. C’est d’ailleurs lors d’un mariage alors que le groupe interprète le titre ‘I don’t want to set the world on fire’ (Je ne veux pas mettre le monde en feu) que, dans la foulée, un court-circuit dans un ampli mit le feu à la scène. ‘Nous sommes tous sortis dans la rue attendant les pompiers’ précise Barlow. Leur plombier-producteur leur trouve, néanmoins, une résidence au Café des Artistes à Brompton Road à Londres. C’est son premier gros coup permettant aux jeunes d’abandonner toute méfiance et de placer toute leur confiance en lui. Barlow n’est pas un charlatan et il le montre. Francis, Alan, John et Jess y jouent tous les lundis soirs de 22 heures à 2 heures ce qui peut paraître tard pour des adolescents d’à peine quinze ans mais leurs parents savent qu’ils sont surveillés par Barlow chez qui ils ont placé toute leur confiance. De plus, il n’est pas servi de boissons alcoolisées dans ce troquet ce qui finit de rassurer les parents les plus réticents d’autant plus que le brave manager s’engage à ramener, personnellement, les enfants chez eux, après le concert. ‘Il n’y avait qu’un accès souterrain et pas de sortie de secours. S’il y avait le feu, tu étais sûr de mourir’ se souvient Lancaster. La paye n’est pas mirobolante car elle n’est que d’1£ par soirée et par adolescent mais c’est toujours mieux que rien. Pour l’occasion, Barlow a investit une certaine somme pour donner au groupe un petit jeu d’amplis d’une centaine de watts. C’est leur premier véritable contrat. Certes, le salaire est bas mais, au moins, les Spectres ont l’assurance de jouer au moins une fois la semaine dans le même lieu fréquenté par quelques dizaines de personnes. Et puis, un contrat est un contrat ! Et certainement le premier parmi tant d’autres ! Le dénommé Richard Parfitt, lui, quitte définitivement l’école où il déteste aller. “ Mes professeurs savaient que c’était inutile de me conseiller autrement. Je jouais de la guitare, c’est vraiment ce que je voulais faire ”. Peu de temps après, le jeune Rick donne une infructueuse audition chez Decca, alors à la recherche de jeunes prodiges. ‘A quinze ans, quelqu’un qui m’avait écouté a suggéré que je devais faire une audition chez Decca. Mais j’étais vraiment nerveux donc très mauvais. Le studio m’avait vraiment effrayé. Marcel Stellman, l’homme qui m’avait en charge a conseillé à mon père de me ramener lorsque je saurais respirer convenablement et de m’emmener chanter dans une église. J’ai toujours considéré cette phrase comme voulant dire que je n’étais pas bon’. Au mois d’août, alors qu’il se produit au camp de vacances, “ le Sunshine Holliday ”, il rencontre les sœurs Harrison et fonde avec elles, le groupe appelé “ The Highlights ”. Il prend, alors, le pseudonyme de Ricky Harrison afin de faire croire que le trio est composé du frère et de ses deux sœurs. Cependant, au camp de vacances, il est surnommé ‘Canari’ en raison de sa chevelure toute blonde. Le groupe, rentré à Londres, a, à son répertoire une vingtaine de titres et joue, tous les soirs, dans des clubs. Rick gagne environ 25 Livres par semaine soit plus du double de ce peuvent avoir Rossi, Lancaster, Jaworski et Coghlan.
A nouveau, le travail de Barlow paye. En effet, les concerts trouvés par le producteur permettent peu à peu aux Spectres de gagner un peu plus d’argent et ainsi, d’investir, encore, en matériel. Le plus urgent pour le groupe est d’investir dans un second ampli car avec une guitare, une basse et un orgue branché dans la même boîte à sons donne une tonalité fouillie. Donc, les premières Livres Sterlings servent à faire l’acquisition d’un nouveau Vox AC30. Les quatre amis sont fous de joie car l’apport de ce deuxième ampli va leur permettre de produire un son plus large et plus puissant encore, les répétitions sont là pour le prouver. Le second investissement réside en l’achat de trois micros car les vocaux font maintenant parties intégrantes du répertoire qui abandonne peu à peu les versions uniquement instrumentales.
A la fin de 1964, le groupe possède deux amplis Vox AC 30, trois microphones fabriqués au Japon, une guitare semi-acoustique, une basse Burns, un orgue Vox continental et une batterie Stratford que Coghlan s’est fait un plaisir d’acheter. Rien que pour ça, le contrat au Café des Artistes vaut réellement le coup car le groupe joue enfin avec une vraie sono où chacun possède son propre ampli. Ils en avaient rêvée maintenant ils l’ont.
Leur tenue vestimentaire est également modifiée afin de paraître plus sérieux. En concert, les quatre musiciens sont habillés à l’identique, chemise et cravate. La somme investie pour chaque costume de couleur bleue est de 12 £ sauf pour celui de Lancaster qui est estimé à 25 £. ‘Alan devait porter un bleu un peu plus cher que le nôtre’ ironise Rossi. Les quatre jeunes gens semblent vivre, ensemble, leur rêve lorsqu’un jour, une violente dispute avec Alan Lancaster vient ternir ce bel univers. Certes, les accrochages restent monnaie courante au sein de la formation. On n’y va pas quatre chemins à quinze ans. Mais cette fois ci, ça semble plus sérieux. Alan, dans son élan, quitta le groupe, laissant les Spectres sans bassiste. Seulement voilà, Alan ne peut se priver de ce qu’il aime par dessus tout, jouer de la musique. Dans les heures qui suivirent, il réintégra sa formation alors que les autres se voyaient déjà partir à la recherche d’un nouveau musicien. En cette dernière partie de l’année 1964, il est fortement évoqué que le groupe joue de manière régulière, dans un club d’Hambourg, comme les Beatles, quelques années auparavant. Et si les Spectres suivaient la même voie ? Mais lorsqu’il fût question d’élaborer leur passeport, la réalité de l’âge ramena les quatre garçons sur terre. Trop jeunes et le projet fut abandonné. ‘Nous étions matures pour nos âges mais, à Hambourg, nous aurions été dans le monde des joints et Dieu sait quoi d’autres. On nous a alors dit que nous n’irions pas et avons été très déçus alors’ confirme Jaworski. Pour se consoler, les jeunes Spectres participent, le 7 décembre, au ‘Festival of beat’, au Pavillon de Bath en compagnie des Redcaps, de Peter Faces et des Herd.











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Jean-Marie
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MessageSujet: Re: 1964 remasterisé   1964 remasterisé Icon_minitimeSam 22 Oct - 12:04

Super ces bios !
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Jean-Marie
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MessageSujet: Re: 1964 remasterisé   1964 remasterisé Icon_minitimeSam 22 Oct - 12:05

Hé ! Après les remasterisés, tu passes aux "De luxe" Very Happy
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Eric

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MessageSujet: Re: 1964 remasterisé   1964 remasterisé Icon_minitimeSam 22 Oct - 15:25

Jean-Marie a écrit:
Hé ! Après les remasterisés, tu passes aux "De luxe" Very Happy

Merci, Jean-Marie !
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Patrick
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MessageSujet: Re: 1964 remasterisé   1964 remasterisé Icon_minitimeSam 22 Oct - 18:24

Very Happy Very Happy

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Même si l'on sait où l'on va, il est bon quelques fois de se voir rappeler qu'on est dans la bonne direction...
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MessageSujet: Re: 1964 remasterisé   1964 remasterisé Icon_minitimeSam 22 Oct - 18:25

aplaus Eric!

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quorreze

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MessageSujet: Re: 1964 remasterisé   1964 remasterisé Icon_minitimeDim 30 Oct - 10:20

Encore super Eric !
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MessageSujet: Re: 1964 remasterisé   1964 remasterisé Icon_minitime

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