1982
Après 19 ans de bons et loyaux services, John Coghlan quitte donc Status Quo et part jouer à plein temps avec son propre groupe, Diesel Band, qu’il avait fondé en 1976. La presse spécialisée en fait ses gros titres. Les fans sont sous le choc de la nouvelle et beaucoup s’interrogent sur l’avenir du groupe sans lui. Des rumeurs de séparation circulent rapidement. Cependant, en Suisse, et loin de toutes ces rumeurs, Status Quo consacre tout le début de l’année à la finition de l’album nommé "1+9+8+2". Cette tâche achevée dans l’incertitude, le groupe passe quelques semaines à répéter avec son nouveau batteur, Pete Kircher tandis qu’Andy Bown est enfin reconnu comme membre officiel de Status Quo.
Le 27 mars, sort le nouveau single intitulé paradoxalement "Dear John" mais qui n’a rien à voir avec le départ de Coghlan. Il est accueilli avec un soulagement général et se classe n°10 le 17 avril. Le 24 voit la sortie de l’album "1+9+8+2 = 20", commémorant le vingtième anniversaire de la rencontre entre Rossi et Lancaster, qui se classe immédiatement n°1 et demeure 20 semaines classé, chacun voulant entendre les prestations du nouveau batteur. Complètement différent de son prédecesseur, "Never too late", le groupe tente d’expliquer cette transition ainsi que le départ de Coghlan."En fait, nous avions commencé avec John puis il nous a quitté dans une crise de colère. Si l’album avait été produit par Pip Williams, nous l’aurions peut-être fait avec une boîte à rythme mais Status Quo a besoin d’un batteur. Néanmoins, ce fût un album agréable à faire bien qu’il y ait de plus en plus de problèmes avec Alan Lancaster. L’amusement n’était plus au rendez-vous." expliquera plus tard Rossi.
"Nous avions passé 24 heures à chercher un bon son de batterie puis lorsque nous l’avons obtenu, John a été contrarié, il n’a pas aimé quelque chose, quelqu’un avait mis du sucre dans son thé ou des problèmes de retour dans son casque et il s’est mis a donner des coups de pied dans sa batterie, l’éparpillant au travers de la pièce. Nous lui avons dit à demi mots d’aller se faire foutre et il a répondu "Volontiers, c’est ce que je vais faire" et ce fût la fin de John Coghlan au sein du groupe. Pete Kircher a rappliqué le lendemain matin et nous avons continué. Mais il y avait également un problème avec Alan car ni Francis ni moi n’aimions ses compositions. Quelque chose entre nous allait résolument mal. Le groupe traversait sa plus grave crise depuis 1968 et musicalement, nous se savions pas où nous allions" affirmera Parfitt.
La tournée promotionnelle débute le 15 avril en Irlande et se termine le 28 mai en Allemagne.
Pendant cette tournée, Quo donne une série de 7 concerts consécutifs du 3 au 9 mai à l’Odéon d’Hammersmith, à guichets fermés.
Le 14 mai, Status Quo se produit devant le Prince Charles, au bénéfice du "Prince’s trust", une organisation de charité au profit de jeunes défavorisés. »Rocking with Charlie ! « titre la presse. De ce concert, sera extrait en 1984, l’album "Live at the N.E.C".
Un deuxième single extrait de " 1+9+8+2 " voit le jour le 4 juin. Il s’agit de " She don’t fool me " qui ne fera pas mieux qu’une modeste 36ème place au top single.Là encore, les ventes massives de l’album expliquent la chose.
Enfin, le groupe se produit au Danemark le 9 août puis participe au gigantesque festival "Monsters of rock" de Donington le 21 en compagnie de Saxon, Uriah Heep et Gillan.
Le 30 octobre, " Caroline live at the Nec ", tiré du concert du 14 mai est édité en single et se classe n°13 pour 7 semaines de présence.
L‘année 1982, riche en événements pour Status Quo, voit la sortie le 13 novembre de "From the makers of", triple album, dont 50 000 exemplaires dans une boite en métal, comprenant les 36 plus grands succès du groupe. Ce coffret se classe n°4 du Top albums le 27.
Enfin, à Noël, Quo est à l’honneur, la B.B.C diffusant le concert du 14 mai, pour la plus grande joie des fans qui n’avaient pas pu participer à l’évènement. Le père Noël 1982 avait les cheveux longs et la guitare en carton dans les chaumières britanniques.